L'écosystème au Togo

Le Togo a résolument orienté sa stratégie de développement économique vers l'amélioration de l'environnement des affaires et le soutien actif à l'entrepreneuriat. Le pays multiplie les initiatives pour simplifier la création et le développement des entreprises et renforcer les structures d'accompagnement.

Un Environnement des Affaires en Amélioration

Les efforts du Togo pour rendre son environnement des affaires plus attrayant sont reconnus. Le pays a réalisé des progrès notables, attestés par les indicateurs internationaux :

• Création d'entreprise : Le Togo s'est distingué en se classant 15ème mondial et 1er africain sur l'indicateur Création d'entreprises du Doing Business (DB) 2020 [Précédente réponse basée sur des sources antérieures]. Le pays maintient cette dynamique, avec près de 15 000 entreprises créées au Togo en 2024

• Exécution des contrats : Des réformes sont en cours pour améliorer le cadre juridique et la qualité de l'exécution des contrats, bien que le classement Doing Business sur cet indicateur soit encore bas 

• Raccordement à l'électricité : Le Togo a progressé sur cet indicateur dans le Doing Business et a mis en œuvre de nouvelles réformes pour faciliter le raccordement

• Transfert de propriété : Le pays a considérablement réduit les délais et a fait un bond important dans le classement Doing Business, avec l'ambition d'atteindre le sommet africain. De nouvelles réformes ont été lancées en 2020

Ces réformes s'accompagnent d'une volonté d'assainir les marchés publics par la professionnalisation, la numérisation et une meilleure réglementation 

Structures de Soutien et Accès au Financement

L'écosystème togolais bénéficie de plusieurs acteurs institutionnels et initiatives qui œuvrent pour l'accompagnement et le financement des entrepreneurs :

• ANPGF (Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des PME/PMI) : L'ANPGF joue un rôle central en facilitant l'accès des entreprises togolaises au financement bancaire. Elle mobilise des lignes de crédit et offre une assistance technique aux PME/PMI. Au 31 décembre 2024, l'ANPGF avait accompagné financièrement 1 400 PME et contribué à l'octroi de plus de 17,5 milliards FCFA de financement aux PME entre 2006 et 2024. L'agence organise également des événements comme les "Mercredi De l’Entrepreneur" (MDE) pour renforcer l'inclusion financière

• FAIEJ (Fonds d’Appui aux Initiatives Économiques des Jeunes) : Le FAIEJ a pour mission l'insertion socioprofessionnelle des jeunes via la promotion de l'entrepreneuriat. Il les aide à développer leurs initiatives économiques et à participer au plan national de développement [Précédente réponse, 4]. Le FAIEJ met en place des partenariats et organise des ateliers de formation [Précédente réponse, 4], ainsi que des événements tels que "Jeudi J'ose" [Précédente réponse, 4]. Au 31 décembre 2024, le FAIEJ avait sensibilisé 149 327 jeunes, formé 22 107 jeunes (à travers 39 597 unités de formation) et financé 6 929 projets, générant 27 284 emplois durables. Un crédit de 9 626 564 907 FCFA avait été octroyé. Une initiative présidentielle prévoit de réserver 25% des marchés publics aux jeunes et femmes entrepreneurs.

• CCI Togo (Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo) : Forte de plus de 100 ans d'existence, la CCI Togo structure le développement économique et établit des partenariats, notamment avec la Chambre des métiers.

• Autres initiatives : Un nouveau mécanisme de 28 milliards FCFA a été lancé pour financer les entrepreneurs. Des programmes comme "Investment Readiness" existent pour préparer les startups à la levée de fonds. Le groupe Cofina propose des offres dédiées aux profils à fort potentiel. Il existe également des fondations panafricaines comme la Tony Elumelu Foundation (TEF) qui offrent coaching et soutien pour aider les entreprises à se développer et s'étendre1....

Malgré ces efforts, l'accès au financement demeure l'un des principaux freins à la croissance des PME/PM au Togo. De manière plus générale en Afrique, le manque de capitaux et d'investisseurs peut être un frein3.

Secteurs Clés et Opportunités

Plusieurs secteurs porteurs offrent des opportunités entrepreneuriales au Togo :

• Agriculture et Agro-industrie : Le potentiel agricole est mis en avant, avec des projets d'agrobusiness et l'exploration d'une agriculture plus écologique.

• Transport et Logistique : Lomé est un hub régional clé. Le pays a accueilli des réunions importantes sur le transport aérien et une plateforme numérique pour le BTP et la logistique (LOGIMAT) a été lancée.

• Immobilier et Construction (BTP) : Ce secteur est dynamique en raison du développement des infrastructures et de l'urbanisation, et est également servi par LOGIMAT.

• Énergie : Le Togo renforce son mix énergétique. Des investissements, comme les 31 milliards FCFA injectés en 2024-2025, sont faits pour faire face aux déficits.

• Industrie Textile : Ce secteur connaît une renaissance avec de nouvelles unités.

• Innovation Technologique et Environnement : Des initiatives lient innovation technologique et engagement des jeunes pour la biodiversité, comme dans la région de Togodo Sud4.

Ressources Utiles

Pour accompagner les entrepreneurs et investisseurs, le Togo propose des guides pratiques :

• Guide de l'Investisseur

• Code des investissements

• Code du travail

• Code de sécurité sociale

• Code minier

• Code forestier

• Le Service Public de l'administration togolaise (service-public.tg) offre également des informations et services en ligne, incluant une section pour les entreprises, une FAQ et un contact

En résumé, l'écosystème entrepreneurial au Togo est dynamisé par une politique gouvernementale proactive visant l'amélioration de l'environnement des affaires et le soutien aux initiatives. Des structures comme l'ANPGF, le FAIEJ et la CCI Togo jouent un rôle clé dans l'accompagnement et le financement, notamment pour les jeunes. Des secteurs traditionnels et émergents comme le digital offrent des opportunités significatives. Si l'accès au financement reste un défi, le développement de l'e-commerce et la maîtrise des outils digitaux représentent une voie de croissance essentielle, nécessitant adaptation et acquisition d'expertises spécifiques aux réalités africaines.